Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré s’est dit satisfait de ses cinq années au pouvoir marquées par le conflit sécuritaire, la grogne sociale et la pandémie de covid-19. Lors d’une interview accordée à la télévision nationale ce dimanche, le président Kaboré en course pour un second mandat s’est dit favorable au retour des exilés politiques en vue de la réconciliation nationale.
Le président du Faso note « une relative accalmie » au plan sécuritaire ces dernières semaines. Alors que les attaques terroristes ont fait plus de 1100 morts depuis 2015, Roch Kaboré a salué les efforts des forces de défense et de sécurité qui ont multiplié des offensives sur le terrain. La sécurité devrait d’ailleurs recouvrée dans toute la région puisque le gouvernement a mis les moyens nécessaires pour en finir avec les problèmes d’équipements et de primes des soldats, d’après le président Kaboré. L’accalmie observée dans les régions en proie à l’insécurité a déjà permis à des déplacés de retourner dans leurs familles respectives, s’est réjoui le président du Faso. Roch Kaboré a réitéré à nouveau à volonté pour un retour effectif des exilés politiques du pays dont son prédécesseur Blaise Compaoré. Une rencontre nationale est annoncée pour matérialiser cette promesse dès le premier trimestre de 2021 selon le président Burkinabè dont la candidature pour un second mandat est désormais officialisée par le conseil constitutionnel. Douze autres candidats dont le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré et l’ancien président de la transition Yacouba Zida sont aussi en lice pour ce scrutin du 22 novembre prochain. La campagne électorale s’ouvre bientôt et le président du Faso, lors de sa sortie à la télévision nationale, s’est dit satisfait du processus électoral. Il déplore en revanche le non enrôlement des populations de 22 communes sur le fichier électoral à cause de l’insécurité.
De notre correspondant Martin Kaba
