Au Burkina Faso, la campagne électorale en vue des élections présidentielle et législative du 22 novembre a débuté samedi dernier. Le président de la CENI a appelé les burkinabè à éviter tout acte de violence durant cette campagne électorale de trois semaines qui se déroule dans un contexte où cinq régions du pays sont fortement touchées par l’insécurité.
Treize candidats à la présidentielle se sont lancés samedi dernier, à la conquête de 6 millions 400 mille électeurs. Dans un message, le président de la Commission électorale nationale indépendante a appelé les candidats à une campagne apaisée. Newton Ahmed Barry, à l’ouverture des opérations de charme, a notamment invité tous les acteurs politiques à éviter des propos ou comportements pouvant remettre en péril la cohésion sociale dans le pays.
Parmi les candidats, le président sortant, Roch Kaboré, soutenu par les partis de la majorité présidentielle, Zéphirin Diabré, candidat de l’Union pour le progrès et le changement mais aussi Yeli Monique Kam, la seule femme en lice.
Au-delà de la présidentielle, plus de 10 500 candidats et leurs suppléants se sont également lancés à la conquête des 127 sièges à la l’Assemblée nationale. Une campagne qui se déroule dans un contexte marqué par les attaques terroristes qui ont fait plus de 1100 morts depuis 2015. Cette insécurité a empêché l’enrôlement biométrique des électeurs dans 22 communes du pays. Aucun candidat n’a d’ailleurs prévu de meeting dans les villes fortement touchées par l’insécurité telle que Djibo et Arbinda dans la région du Sahel. La CENI prévoit l’ouverture de 21 000 bureaux de vote le 22 novembre prochain.
De notre correspondant Martin Kaba
