Le candidat du Mouvement Patriotique pour le Salut Isaac Zida ne pourra pas assister à son investiture pour la présidentielle de 2020 au Burkina Faso. L’ancien premier ministre dit être obligé d’annuler son voyage de peur d’être arrêté par le pouvoir en place. Une absence qui ne l’empêche pas d’être candidat en novembre prochain, rassure son parti.
C’est avec beaucoup de regret que j’informe les militants et sympathisants du Mouvement Patriotique pour le Salut ainsi que les partis amis et tous ceux qui nous attendaient ce vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou que pour des raisons indépendantes de ma volonté je suis obligé d’annuler cette arrivée, a annoncé Isaac Zida à travers un communiqué. La décision est prise au regard de la situation délétère qu’aurait engendré mon retour au Burkina Faso, poursuit l’ancien premier ministre actuellement en exil au Canada. Désigné candidat de son parti, celui qu’on accuse de désertion en temps de paix et insubordination ne pourra donc pas marquer sa présence lors de son investiture ce vendredi. Il a pourtant clairement affiché sa volonté de prendre part au congrès, indiquent les responsables de son parti mais en début de semaine, les autorités politiques ont fait clairement savoir, après plus d’un mois de tergiversations, que la participation de monsieur Zida au congrès du 25 septembre était un défi à l’autorité de l’Etat et qu’il sera immédiatement arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Ouagadougou, indique un communiqué du MPS. A Ougadougou, des informations font état de ce que l’ancien chef de la transition au Burkina Faso assistera virtuellement à son investiture lors du congrès de son parti ce vendredi. Mais pourra-t-il rentrer pour faire acte de candidature ? La réponse du président du MPS est sans appel. A l’heure actuelle, clame Augustin Loada, aucune loi n’interdit à l’ancien général de se présenter à la présidentielle du 22 novembre 2020