Le gouvernement béninois annonce avoir payé environ la moitié de la dette due aux travailleurs et retraités avant l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon au pouvoir en 2016. L’annonce suscite beaucoup de commentaires au sein de l’opinion publique. Boni Yayi le prédécesseur de Patrice Talon n’a pas tenu sa langue après la déclaration du gouvernement béninois.
Patrice Talon a déclaré ce vendredi face à des responsables syndicaux avoir déjà payé 87 milliards sur la dette totale de 173 milliards due aux travailleurs et retraités avant 2016. Plus de la moitié de la dette déjà épongée martèle Patrice Talon et en plus de ces paiements, le gouvernement se réjouit de n’avoir contracté aucune créance depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon. D’ici fin octobre, le ministère de l’économie et des finances va débloquer 15 milliards FCFA supplémentaires pour payer des rappels dus à des travailleurs, écrit la présidence béninoise.
Mais cette annonce d’arriérés de salaire surprend l’ancien président Boni Yayi qui n’a pas tardé à réagir sur sa page Facebook. En ma qualité d’ancien président du Bénin, prédécesseur immédiat du Président Talon, sur la base des informations qui m’avaient été communiquées par les ministères de tutelle d’alors, je ne me reconnais pas sur une quelconque dette ou arriérés validés en conseil des ministres à l’endroit des travailleurs, a déclaré l’ancien président béninois entre 2006 et 2016. En plus de Boni Yayi c’est l’ancien ministre des finances du Bénin qui réagit à la rencontre de Talon et des responsables syndicaux ce vendredi pour parler d’une pure invention de chiffres. Le chef de l’Etat et son gouvernement auraient payé environ 87 milliards de nos francs d’arriérés aux fonctionnaires de l’Etat et aux retraités. Si ces arriérés étaient réels, cela suppose qu’ils figurent comme passifs dans les comptes de l’Etat, a clamé Komi Koutché depuis son exil aux Etats-Unis.
Cette polémique entre les deux régimes fait aussi réagir des béninois. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont estimé ne pas constater l’effectivité de ces dettes épongées
Correspondance de Peggy Ludovic Dagba