L’Office français pour la protection des réfugiés et apatrides a retiré le Bénin de la liste des pays sûrs. La suspension de douze mois surprend le porte-parole du gouvernement qui soutient que l’Ofpra n’a peut-être par tous les éléments d’appréciation.
L’Ofpra a justifié, ce mardi, la confirmation de sa décision prise depuis septembre par la situation des libertés publiques et politiques dans ce pays. Le Bénin fait partie depuis 2015 sur une liste de seize pays considérés comme sûrs en compagnie du Ghana, de l’Île Maurice, du Sénégal et du Cap Vert. Les autorités béninoises sont accusées de réduire l’espace politique avec notamment les législatives de 2019 auxquelles l’opposition n’avait pas été autorisée à prendre part. Plusieurs responsables qui sont opposés au régime en place dont Sébastien Adjavon et Komi Kouché sont en exil et l’agence qui valide les demandes d’asile en France dit espérer une amélioration d’ici octobre 2021.
La décision n’est pas du goût du gouvernement qui estime que l’Ofpra n’a pas fait une bonne appréciation de la situation dans le pays. Pour le ministre porte-parole du gouvernement Alain Orounla, l’Ofpra n’a pas tous les éléments à sa disposition pour déclasser le pays. Mais l’opposition n’est pas surprise par la décision de l’organe français qui invite les autorités béninoises notamment le chef de l’Etat à cesser d’intimider et de persécuter les béninois.
Correspondance de Peggy Ludovic Dagba
