Les députés français ont approuvé ce mardi à l’unanimité la restitution des œuvres culturelles béninoises pillées à l’époque coloniale et amenées en France dès le 19e siècle.
Au bénin, on attend une trentaine de pièces dont le « trésor de Béhanzin » enlevé au palais d’Abomey en 1892. Les autorités de Cotonou ont formulé la demande de la restitution de leur patrimoine en 2016. Un an plus tard au Burkina Faso, le président français Emmanuel Macron annonçait la restitution sans délai des biens culturels africains toujours gardés dans les musées français.
Le parlement français en a donné le coup d’envoi ce mardi avec un texte adopté par 49 voix pour et zéro contre. Le document devra encore être soumis à l’appréciation du Sénat avant que cette restitution ne soit définitivement actée.
Déjà le ministre français du commerce extérieur qui est allé défendre le projet devant l’hémicycle hier explique que cette initiative ne vaut que pour les cas spécifiques du Bénin et du Sénégal, elle n’ouvre pas la voie à une multiplication des réclamations et à la perte d’un grand nombre d’œuvres détenues par les musées français.
Le Bénin est le premier pays africain à formuler la demande de la restitution de son patrimoine en 2016. Le pays attend un total de 26 pièces dont le trésor de Béhanzin pillé en 1892 au palais d’Abomey. La décision concerne également le Sénégal qui attend, lui, le sabre de la figure religieuse et militaire ouest africaine El Hadj Omar Tall, confisquée lors de la conquête de l’Afrique de l’Ouest par la France.
Pour l’heure les autorités béninoises n’ont pas encore réagi à la restitution de ses œuvres pillées en pleine période coloniale,
Pourront-elles trouver de place appropriée dans leur nouveau pays d’accueil ? Cette question reste aussi entière, Mais en septembre dernier, Ousmane Alédji le chargé de mission de Patrice Talon expliquait que toutes les dispositions sont prises pour une restitution effective et une meilleure exposition de toutes les œuvres concernées.
Awal ADJO