L’Association malienne des droits de l’Homme (l’Amdh) réclame la libération de Bah N’Daw, Moctar Ouane et d’autres personnalités de l’ancien gouvernement de transition.
Depuis le coup d’état du 24 mai qui les a renversés, l’ex-président et son premier ministre sont maintenus en résidence surveillée à Bamako. Une mesure illégale, selon l’Amdh car ces personnalités ne font l’objet d’aucune poursuite.
Plus de quarante jours après leurs arrestations qui a conduit à leur démission forcée, l’ex-président de la transition Bah N'daw, colonel-major à la retraite et son premier ministre Moctar Ouane diplomate de carrière, surnommés les « confinés de Bamako » sont sous résidence surveillée dans leur domicile respective, privés de liberté de parole et de mouvement sans aucune notification d’une quelconque charge de poursuite ou encore d’une enquête administrative.
Neuf mois après le putsch du 18 août 2020 qui a renversé le président Ibrahima Boubacar Keita organisé par ces mêmes militaires, le président Bah Ndaw assurant la transition civile a subi le coup de force de la junte militaire malienne, le 24 mai dernier. Aujourd’hui, Assimi Goïta dirige la transition dans un Mali fragilisé par l’insécurité avec la présence des djihadistes au nord du pays qui gagnent davantage de terrain