La Guinée a vacciné plus de 1500 personnes contre le virus Ebola réapparu dans la zone forestière du pays en février dernier. Face à la résurgence de ce virus qui a déjà endeuillé le pays entre 2014 et 2016, les autorités à Conakry ont multiplié les mesures de prises en charge des populations avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé. Mais dans une récente déclaration, l’agence onusienne pour la santé a exprimé son inquiétude face à l’impréparation des pays voisins de la Guinée face au virus Ebola.
L’évaluation sur l’état de préparation des six pays voisins de la Guinée dont le Sénégal la Côte d’Ivoire et la Sierra Léone a révélé des lacunes, selon le directeur des urgences du bureau Afrique de l’OMS Abdou Salam Gueye. Sur les six pays, deux ne sont particulièrement pas prêts, a fait savoir l’agence onusienne qui précise que cette impréparation des voisins de Conakry se ressent aussi bien dans la logistique que dans la vaccination. Le directeur des opérations sanitaires stratégiques de l’OMS a dit avoir affaire à des systèmes de santé assez fragiles, notamment un manque de capacité à relever de nombreux défis de santé publique. Une situation qui met en cause la capacité des pays à bien gérer les vaccins contre l’épidémie.
Tout comme ceux du nouveau coronavirus, les vaccins contre Ebola requièrent un stockage en chaîne ultra-froide, rappelle l’agence onusienne.
Il convient, précise l’OMS Afrique que les pays voisins de la Guinée aient les capacités de détection, de surveillance, d’isolement et de traitement rapide des cas pour éviter une expansion de l’épidémie. Quelques jours après la résurgence d’Ebola en Guinée, les autorités ont lancé une campagne de vaccination après avoir réceptionné le stock de vaccin acheminé dans le pays avec le soutien de l’OMS. A ce jour, plus de 1600 personnes ont été vaccinées.
