De nouvelles violences ont éclaté ce jeudi à Niamey deux jours après la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle donnant Mohamed Bazoum le candidat du parti au pouvoir vainqueur du scrutin. La CEDEAO ainsi que les Nations Unies ont condamné les différentes échauffourées qui ont suivi la proclamation des résultats par la Commission électorale.
Les Nations Unies et la CEDEAO ont dit prendre note, dans un communiqué conjoint rendu ce jeudi de la victoire de Mohamed Bazoum proclamée par la commission électorale dans l’après-midi de mardi 23 février. Ces résultats ne sont pas sincères et ne reflètent pas la vérité des urnes a réagi l’opposition nigérienne réunie au sein de la coalition qui soutient la candidature de Mahamane Ousmane crédité d’environ 40% des suffrages exprimés. L’ancien président nigérien crie au hold up électoral et invite les nigériens à protester contre une « fraude massive » orchestrée par le régime en place. Dans la journée de mercredi, plusieurs arrestations ont été faites par les forces de l’ordre qui disent déjouer des plans de déstabilisation du Niger.
Le général Moumouni Bouréima qui soutient l’opposant Mahamane Ousmane déclaré perdant de ce scrutin a été arrêté à son domicile hier. Jeudi, soit 48 heures après la proclamation des résultats, des échauffourées ont à nouveau été enregistrées et plusieurs dégâts matériels sont enregistrés. Selon un bilan non officiel, au moins deux personnes sont tuées lors des manifestations.
L’ONU et la CEDEAO ont invité les différentes parties engagées dans le scrutin à se conformer aux dispositions légales qui garantissent le déroulement pacifique du processus électoral, notamment à celles relatives aux procédures de règlement des contentieux électoraux, et les encouragent à œuvrer ensemble afin de conduire le processus électoral à son terme.
Les deux institutions disent renouveler leur disponibilité à accompagner le Niger dans ses efforts pour consolider la paix et la démocratie.
