L’ONG internationale Civicus a placé le Togo sur la liste des pays qui connaissent un recul des libertés démocratiques fondamentales. L’organisation dit se baser sur les récentes suspensions d’organes de presse, la détention de journaliste et de syndicalistes.
Le Togo rejoint 43 autres pays qui adoptent des pratiques empêchant aux citoyens de jouir pleinement de leurs droits et libertés démocratiques selon la nouvelle liste de surveillance que l’ONG Civicus Monitor, la plateforme en ligne qui dit suivre les derniers développements des libertés civiles dans 196 pays vient de publier.
Dans son rapport, Civicus évoque les atteintes à la liberté de presse pour entre autres justifier son document. L’Ong rappelle les sanctions de la Haute Autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) contre des journalistes et la suspension de certains médias. Des peines lourdes selon l’organisation. Civicus Monitor cite notamment le cas de du journal ‘’L’Alternative’’ suspendu pour quatre mois en début février. La Haac reproche au bihebdomadaire d’avoir publié de fausses informations sur un ministre togolais.
L’Ong de défense des droits et libertés donne aussi l’exemple du journal L'Indépendant Express à qui la HAAC a ordonné en janvier dernier de cesser toutes activités. L’organe de régulation des médias avait aussi appelé la justice à retirer la licence de l’hebdomadaire.
Son rédacteur en chef, Carlos Ketohou, accusé de diffamation a été détenu pendant plusieurs jours.
L'organisation affirme également que huit membres du Syndicat des enseignants togolais ont été arrêtés au début de l'année après avoir appelé à la grève. Les huit syndicalistes ont été libérés plus tard, mais placés sous contrôle judiciaire.
Civicus ajoute que l'espace civique au Togo s'est détérioré depuis la répression des manifestations de l'opposition entre 2017 et 2018.