L’ancien chef de file de l’opposition au Burkina Faso Zéphirin Diabré a été nommé ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale dans le premier gouvernement de Roch Marc Kaboré réélu pour son second mandat à la tête du pays. Une nomination qui n’est pas anodine pour favoriser le retour des exilés et une assise nationale entre l’ensemble des burkinabè selon plusieurs observateurs.
Le premier gouvernement du président Roch Kaboré réélu pour son second mandat est composé de 25 ministres et 7 ministres délégués. L’entrée majeure aux côtés du président burkinabè est celle de Zéphirin Diabré jusque-là chef de file de l’opposition. Le leader de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) est nommé ministre d’Etat auprès de Roch Marc Kaboré en charge de la réconciliation nationale.
Un gouvernement de plusieurs sensibilités comme l’a récemment promis le président Burkinabè qui dit d’ailleurs fait de la réconciliation nationale l’une de ses actions durant ce deuxième quinquennat.
Face à l’insécurité qui endeuille le pays, beaucoup d’observateurs ont souligné la nécessité de prioriser en premier le retour au Burkina Faso de tous les exilés burkinabè dans un contexte où le vivre-ensemble est de nos jours en péril, dans notre pays, par des fléaux socio-politiques divers, où les burkinabè s’entretuent de plus en plus depuis quelques années, selon une déclaration de Zéphirin Diabré lors d’une interview le 30 septembre 2020.
A travers la nomination de l’ex-chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré, à la tête du tout nouveau ministère de la réconciliation nationale, le président du Faso donne ainsi le ton, commente-t-on à Ouagadougou. Roch Marc Kaboré avait notamment promis l’organisation d’un forum nationale sur la question dès le premier trimestre de 2021. Un forum qui devrait tracer les contours du retour des exilés politiques tel que l’ex- président Blaise Compaoré actuellement en exil en Côte d’Ivoire.