Le gouvernement ivoirien annonce la reprise du dialogue politique avec l’opposition ce 21 octobre à moins de dix jours de la présidentielle. En réponse, des responsables de l’opposition dont le FPI de Pascal Affi N’Guessan réclame un facilitateur de la CEDEAO lors des assises avant d’y prendre part.
Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a convié à travers un communiqué les partis et groupements politiques ayant pris part au dialogue politique sur le processus électoral 2020 à une séance de travail placée dirigée par le premier ministre ivoirien Ahmed Bakayoko.
Le communiqué précise que cette rencontre est consécutive à la visite effectuée en Côte d’Ivoire par la mission ministérielle de la diplomatie préventive de la CEDEAO. L’organisation sous régionale a récemment séjourné à Abidjan pour des consultations avec les différentes parties engagées dans l’organisation présidentielle du 31 octobre prochain.
A la fin de sa mission, la CEDEAO avait invité les opposants ivoiriens à reconsidérer leur appel au boycott du processus électoral. Cet appel à la reprise du dialogue, bien qu’il intervient à moins de dix jours de la présidentielle, reste pour certains une initiative en vue de concilier les positions et éviter le chaos lors du scrutin pour lequel le président sortant bat activement campagne sur le terrain. Une bonne frange de l’opposition a dénoncé cette mission de la CEDEAO qui ne vise selon le PDCI d’Henri Konan Bédié qu’à soutenir et approuver le coup d’état constitutionnel que prépare Alassane Ouattara.
De son côté le FPI de Pascal Affi N’Guessan n’écarte pas une possibilité de prendre part aux échanges. Le secrétaire général du parti Issiaka Sangaré soutient en revanche que la présence d’un facilitateur de la CEDEAO est indispensable à ce dialogue