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Les navires étrangers menacent la survie de la pêche en Afrique de l’Ouest

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Greenpeace Afrique a publié le 9 octobre un rapport dans lequel l’organisation mentionne que les multinationales de pêche pillent les océans de l’Afrique de l’Ouest pendant que le secteur artisanal est verrouillé par la pandémie de covid-19. L’organisation s’inquiète de la durabilité de la pêche et de la disponibilité des ressources halieutiques dans la région.

Les stocks de poissons en déclin en Afrique de l’Ouest devraient être gérés et mieux sécurisés pour nourrir les populations de la région surtout en cette période d’insécurité alimentaire imminente, affirme Dr Aliou Ba, conseiller politique pour la campagne Océan à Greenpeace Afrique.

Dans son nouveau rapport, l’organisation montre comment certaines autorités de la région, notamment de la Gambie, de la Mauritanie et du Sénégal qui se sont rendues disponible pour aider le secteur artisanal touché en plein cœur par le coronavirus ont en même temps encouragé le pillage systématique des océans par les navires des entreprises de pêche multinationales et l’industrie de la farine et de l’huile de poisson. 

Le rapport de Greenpeace intitulé "Mal de mer: pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par la COVID 19, ses eaux restent ouvertes au pillage" est basé sur l'observation de navires de pêche et des usines de farine et de l'huile de poisson au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie de mars 2020 à fin juillet 2020, période durant laquelle les mesures de confinement dues á  la pandémie de COVID-19 ont été introduites dans les pays d'Afrique de l'Ouest. 

Permettre la poursuite des activités des usines de farine de poisson pendant le confinement est vraiment un problème car cela a un impact sur l'approvisionnement en poisson des populations locales et crée une concurrence déloyale entre les usines et les femmes transformatrices de poisson, qui sont touchées par les mesures de confinement, explique Mor Mbengue de la plateforme des pêcheurs artisanaux de la pêche du Sénégal. 

Les autorités du pays en ont d’ailleurs pleinement conscience, ajoute Abdoulaye Ndiaye, le chargé de campagne à Greenpeace. Pour lui, le Sénégal ne respecte pas les textes en vigueur dans le processus d’autorisation et d’attribution de licence de pêche. 

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