Les organisations de la société civile gambienne ont invité ce lundi le président Adama Barrow à apporter les modifications nécessaires au projet de nouvelle constitution en vue de son adoption comme le souhaitent les gambiens.
Le processus d’adoption de la nouvelle constitution censée tourner pour toujours la page Jammeh s’est arrêtée en seconde lecture le mois dernier. Des députés de la mouvance présidentielle ainsi que ceux de l’APRC de Yaya Jammeh ont formé une alliance pour faire bloc au projet et empêcher le quota de 42 voix nécessaires sur les 58 pour son adoption.
Pour les militants de l’APRC, le projet de nouvelle constitution s’en prend uniquement à l’ex-président gambien et ses collaborateurs et ne vise aucun intérêt des gambiens, déclare Momodou Camara député de l’APRC.
Les députés du président Barrow se sont eux réunis pour barrer la route au projet qui limite le mandat présidentiel à deux l’élection du président de la république avec plus de 50 pourcent des suffrages.
Ce front inédit entre le parti au pouvoir et les partisans de son prédécesseur en exil en Guinée Equatoriale suscite une colère à Banjul où la société civile dit regretter deux années de préparations et de consultations avec les acteurs du pays. Pour autant, elle ne compte pas abandonner le combat pour un vrai envol démocratique.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, cinq organisations de la société civile ont rappelé au président Barrow que le projet doit également faire l’objet d’un référendum
Rudolph Karl