Ce lundi 10 novembre, marque le top départ de la 30e Conférence des Nations unies pour le climat (COP30). L’événement se tient cette année à Belém, au Brésil, aux portes de l’Amazonie. Un choix hautement symbolique, tant cette région représente l’un des poumons verts de la planète et un enjeu crucial pour la préservation des écosystèmes mondiaux.
Par Demba Amar Anne
Un continent victime, mais peu responsable
Pour le continent africain, présent à ce rendez-vous climatique, l’enjeu est de taille. L’Afrique ne représente que 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais elle subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique.
Chaque année, les catastrophes naturelles amputent entre 2 % et 5 % du PIB de nombreux pays africains. Un paradoxe qui alimente la colère de plusieurs dirigeants du continent.
L’Afrique plaide pour une justice climatique
Lors du sommet des chefs d’État tenu à la veille de la COP30, le Président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé cette injustice :
« Ceux qui ont le moins contribué au dérèglement climatique paient aujourd’hui le prix le plus lourd. Nos populations sont frappées par les inondations, les sécheresses extrêmes, l’érosion et l’insécurité alimentaire. Pendant ce temps, les financements demeurent insuffisants, fragmentés et trop souvent mal ciblés. »
Un message partagé par plusieurs de ses homologues africains, qui exigent une réparation plutôt qu’une aide.
Des promesses encore loin du compte
Ce désir de justice climatique ne date pas d’hier. Lors des précédentes conférences, notamment celle tenue l’an dernier en Azerbaïdjan, les pays du Sud avaient rejeté le montant de 300 milliards de dollars par an proposé pour financer leur adaptation. Ils réclament désormais au moins 1 300 milliards de dollars.
Une urgence d’agir
Près de dix ans après l’Accord de Paris, la communauté internationale peine à tenir ses engagements. Alors que les effets du dérèglement climatique s’intensifient, l’heure du bilan se confond désormais avec l’urgence d’agir.







