L’Organisation des Nations unies (ONU) s’est dite préoccupée par la dégradation continue de la situation des droits humains au Mali, dénonçant également un recul croissant de la démocratie.
Dans un communiqué publié le 4 septembre, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé les autorités maliennes à prendre des mesures « concrètes et immédiates » pour abroger certaines lois récemment adoptées. Ces textes, selon lui, portent atteinte au bon fonctionnement des institutions démocratiques.
Parmi les dérives pointées : la possibilité pour le chef de la junte, le général Assimi Goïta, de prolonger son mandat présidentiel sans élections, la dissolution des partis et organisations politiques, ainsi que la multiplication des arrestations de voix critiques, incluant deux anciens Premiers ministres.
Le Haut-Commissariat s’alarme aussi des violations contre des civils, attribuées aussi bien aux groupes armés qu’aux forces régulières maliennes, et insiste sur la nécessité de rendre justice aux victimes.