Maïmouna Ndour Faye, journaliste, directrice de la télévision privée 7TV, a sauvagement été poignardée dans la nuit de vendredi vers 04h du matin devant chez elle.
Selon un communiqué du groupe de presse qu’elle dirige, Maïmouna Ndour Faye a reçu trois coups de couteau par un individu non encore identifié.
Elle a aussitôt été hospitalisée et son état reste stable.
L’agression de Maïmouna Ndour Faye est intervenue, après son émission politique qu’elle animait dans la nuit de jeudi à vendredi.
Quelques heures avant de recevoir son invité, elle a reçu plusieurs menaces venant de certains partisans de partis politiques, suite à son émission mardi avec l’ancien ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall.
Le président Macky Sall : « un acte de violence lâche ! »
L’agression de Maïmouna Ndour Faye a suscité une vague d’indignation.
Sur le réseau social X, le président Macky Sall l’a qualifié d’« acte de violence lâche et inexcusable ». Pour le chef de l’Etat sénégalais : « Aucune forme de violence ne saurait être tolérée, et les responsables de cette agression devront répondre de leurs actes devant la justice ».
Les acteurs politiques du pouvoir et de l’opposition, y compris les membres du parti dissout Pastef, qualifient également l’acte de « barbare ». Ils exigent une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l’incident et de mettre la main sur les auteurs.
De son côté, la Coordination des Associations de Presse (CAP) a tenu cet après-midi un sit-in devant les locaux de la 7TV, à Ouakam, à Dakar.
Une bonne partie de la presse sénégalaise, des membres de la société civile et des acteurs politiques étaient sur place pour apporter leur soutien à la directrice et aux travailleurs de la télévision.
« La CAP constate et regrette ces violences ignobles qui visent de plus en plus les journalistes, en particulier les dames », déplore l’organisation dans son communiqué.
Elle ajoute : « la CAP s’engage à accompagner notre consoeur Maïmouna Ndour Faye pour toute action judiciaire qu’elle entreprendra afin que le ou les coupables soient arrêtés et sévèrement punis ».
